Le timbre à date - Création : Pierre Albuisson.
C'est la tour-porche de l'abbatiale qui est mise en avant sur le timbre. Celle-ci contient les 4 cloches qui sonnent les notes do, fa, sol et la. Les douze portes non fermées de la tour-porche peuvent évoquer la Jérusalem céleste. Plus que la simple représentation du monument, Pierre Albuisson a réussi à graver les rayons de soleil qui caressent la pierre et se reflètent dans les vitraux. Ce dessinateur et graveur a déjà réalisé plus de 80 timbres. La période de prospérité de l'abbaye de Fleury, aux Xe et XIe siècles, trouve son expression et son couronnement dans l'édification de l'église abbatiale qui en perpétue encore aujourd'hui le souvenir. En effet, à cette époque, les reliques de saint Benoît n'avaient pas encore de demeure digne d'elles, surtout depuis l'incendie du monastère en 1026, ni le monastère d'église à la mesure des pèlerins qui venaient chercher soulagement auprès de saint Benoît. On peut penser que ce fut cette double considération qui poussa les moines à entreprendre la construction d'une nouvelle église. C'est d'abord à l'abbé Gauzlin, dans la première moitié du XIe siècle, que nous devons le projet et les premiers travaux de la tour-porche qui sert aujourd'hui d'entrée à l'abbatiale. Son intention était d'élever un monument qui fût «une œuvre telle qu'elle soit un exemple pour toute la Gaule», digne de la grandeur de l'abbaye, de son chef, et de son patron céleste, saint Benoît. Il choisit un emplacement à l'entrée du monastère, vers l'ouest. Et, tant pour son architecture que pour ses chapiteaux, il s'inspira de la description de la Jérusalem céleste tirée du livre Biblique de l'Apocalypse. Sous l'abbatiat de Guillaume (1067-1080) débute la construction de l'église ellemême ; elle aussi témoigne du niveau artistique du monastère à cette époque. Le choeur et le sanctuaire sont consacrés en 1108, et quelques mois plus tard, le roi Philippe Ier, qui avait aidé cette entreprise par ses libéralités, mourait à Melun et demandait à être enterré, non pas à Saint-Denis, mais à Fleury, auprès de saint Benoît, et son corps fut déposé sous le dallage du sanctuaire. La construction de la nef s'échelonna tout au long du XIIe siècle et, en 1218, on put célébrer la dédicace de l'abbatiale enfin achevée. D'après le communiqué de presse de Phil@Poste.
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