Le timbre à date - Création : Stéphane Humbert-Basset.
Rien ne destinait Augustin Fresnel à devenir le père de l’optique moderne. Né le 10 mai 1788 dans une famille de la bourgeoisie normande, cousin de l’écrivain Prosper Mérimée, le jeune Augustin excelle dans les mathématiques et entre à l’École polytechnique à seulement seize ans. Il en sort ingénieur et intègre les Ponts et Chaussées, sans doute pour satisfaire son père qui exerce la profession d’architecte. Mais construire des routes en Vendée et dans la Drôme l’ennuie. Pour se distraire, il se consacre à l’optique et travaille sur la lumière. En 1819, il brise la théorie de Newton qui affirmait que la lumière était une matière se déplaçant en ligne droite. Pour Fresnel, calcul mathématique et démonstration physique à l’appui, la lumière est une onde vibratoire. Augustin Fresnel s’emploie ensuite à concevoir un système d’éclairage des phares plus performant en inventant en 1822 une lentille à échelons, qui porte désormais son nom, assemblage de lentilles de tailles et d’inclinaisons différentes pour mieux focaliser la lumière et en accroître la puissance. Grâce à lui, la lumière des phares porte trois à cinq fois plus loin qu’auparavant. Évidemment, les lentilles Fresnel ne tardent pas à équiper les phares de France et du monde. Élu à l’Académie des sciences en 1823, le formidable ingénieur décède prématurément de la tuberculose, le 14 juillet 1827. François Arago, qui était son ami, célèbre à son décès « l’homme de génie ». De fait, en notre XXIe siècle, outre certaines formules mathématiques de son invention – les intégrales de Fresnel – on utilise toujours ses fameuses lentilles : projecteurs de cinéma et vidéoprojecteurs, phares, loupes, rétroviseurs réduisant l’angle mort ou encore lentilles des caisses des supermarchés lisant les codes-barres. Presque deux cents ans après sa disparition, Augustin Fresnel fait toujours partie de notre vie quotidienne. © La Poste - Tous droits réservés.
D’après le communiqué de presse de Phil@Poste.
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