Le timbre à date - Création : Christophe Laborde-Balen.
Portrait : Le nom de Mohandas Karamchand Gandhi (1869-1948), l’une des plus grandes figures du XXe siècle, reste attaché à la non-violence comme philosophie et comme méthode d’action. Devenu avocat après des études de droit à Londres, c’est en Afrique du Sud que Gandhi jette les bases de son combat futur. Pour défendre ses compatriotes victimes de ségrégation, il préconise la résistance passive dans la lutte pour les droits civiques, forgeant une doctrine fondée sur la maîtrise de soi et le respect de la vérité (le satyagraha) qui s’appuie sur la « désobéissance civile » passive et collective. De retour en Inde en 1915, il prône ainsi la « non-coopération », militant en faveur du retour aux traditions et recommandant notamment la pratique du swadeshi (consommation de produits locaux). Au prix de nombreux séjours en prison et multiples grèves de la faim, Gandhi exhorte son peuple à boycotter les produits, les écoles et tribunaux anglais, à ne pas participer aux emprunts, etc. Cet adepte du jeûne et de la méditation, pour qui la contemplation compte autant que l’action, s’imposera peu à peu comme un leader moral face aux autorités britanniques. Sa vie ascétique, son tranquille courage, l’élévation de sa pensée impressionnent, et des milliers d’Indiens le suivent. En 1930, la spectaculaire « marche du sel », visant à mettre en échec le monopole gouvernemental, incitera Londres à engager l’Inde dans la voie de l’indépendance. Elle ne sera finalement proclamée qu’en 1947. Le système des castes qui écarte les Intouchables de la communauté nationale, tout comme les relations entre les communautés hindoue et musulmane, préoccuperont toute sa vie cet homme qui ne cessera d’appeler à la paix. Celui qui fut surnommé de son vivant Mahatma – « grande âme » – se fait assassiner le 30 janvier 1948 par un fanatique hindou, laissant un héritage spirituel immense.. ©La Poste - Fabienne Azire - Tous droits réservés.
D’après le communiqué de presse de Phil@Poste.
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