Les timbres à date - Création : Stéphane Humbert-Basset.
Timbre émis à l’occasion du 1300e anniversaire de la disparition de Sainte Odile. L’illustration rappelle une icône, Sainte Odile est vêtue de son habit d’abbesse bénédictine et tient une crosse dans la main ainsi qu’un livre où figurent ces yeux symbolisant le fait qu’elle ait retrouvé la vue le jour de son baptême. Au second plan on aperçoit le Mont Sainte-Odile. Sa légende se confond avec les pentes boisées du mont vosgien qui porte son nom et domine la plaine d’Alsace et la vallée du Rhin. Odile, officiellement sainte patronne de la région depuis 1946, était la fille du duc Adalric et de sa femme, Bereswinde. Le récit le plus ancien relatant sa vie date du Xe siècle, mais elle serait née à l’époque mérovingienne, aux alentours de l’an 662. Espérant un héritier mâle, son père renie l’enfant qui, de surcroît, souffre de cécité. Sauvée de la mort par sa mère, elle est envoyée grandir au loin dans une abbaye où saint Erhard, évêque irlandais missionnaire en Bavière, suivant une vision qui lui commande d’aller baptiser une jeune aveugle, lui fait recouvrer la vue et la nomme Odile, « fille de lumière ». Revenue en Alsace, elle crée avec l’aide de son père repenti plusieurs établissements religieux pour accueillir les malades et les nécessiteux, et meurt abbesse, entourée de ses moniales en 720. Après sa mort, son culte se répand à travers la France et l’Allemagne et les textes hagiographiques se multiplient, ajoutant des éléments à la légende et permettant à d’autres lieux de s’approprier l’histoire de la sainte. Certains d’entre eux reprennent le récit après la guérison de la jeune Odile et racontent son retour au palais familial en compagnie de son frère Hugues : fou de colère, le père aurait tué son fils et pourchassé sa fille au-delà du Rhin, un rocher se serait alors ouvert devant elle, dans la Forêt-Noire, du côté de Fribourg, pour lui offrir refuge. Odile est souvent représentée avec un calice contenant ses yeux, vêtue de son habit d’abbesse bénédictine, qui la distingue de Lucie, l’autre sainte des malvoyants, longtemps fêtée aussi le 13 décembre. La basilique abritant son tombeau et celui de ses parents, reconstruite au XVIIe siècle sur les ruines de la première abbaye et qu’on appelle aujourd’hui l’abbaye du Hohenbourg, est le haut lieu spirituel de l’Alsace. © La Poste – Antoine Vigne - Tous droits réservés.
D’après le communiqué de presse de Phil@Poste.
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