Les dates sont recouvertes de dorures
et les décorations du sapin sont renforcées par un vernis.
Les timbres à date - Création : Bruno Ghiringhelli.
La Ville de Sélestat, cité humaniste au coeur de l’Alsace, conserve précieusement dans ses archives municipales un registre de comptes où il est fait état qu’en 1521, il fallait payer les gardes forestiers 4 schillings afin qu’ils veillent sur les maïs* à compter de la Saint-Thomas, célébrée jadis le 21 décembre, soit trois jours avant Noël. Il s’agit de la plus ancienne mention manuscrite connue à ce jour faisant référence à ce pan de la tradition du sapin de Noël. Si la Ville de Sélestat doit ainsi régenter et protéger sa forêt de moyenne montagne implantée au pied du majestueux château du Haut-Koenigsbourg en prévoyant une telle dépense, cela suppose que le fait d’aller couper un arbre dans la forêt, puis de le décorer à cette époque de l’année, était devenu relativement populaire. Si, à travers l’histoire, nous apprenons que les parvis, quelquefois les églises ou les salles des corporations accueillaient sans doute déjà l’arbre de la fête, le sapin fait, à la fin du Moyen Âge, son entrée remarquée dans les demeures alsaciennes. Sa parure qui résiste aux frimas de l’hiver, contrairement aux feuillus qui en sont dépourvus en cette saison de l’année, et la couleur verte de ses aiguilles lui confèrent ses lettres de noblesse et font de lui l’arbre symbole d’espoir, idéal pour célébrer Noël. 1521-2021, 500 ans d’une histoire autour de la tradition du sapin qui continue de s’écrire encore aujourd’hui. Et ici, à Sélestat et en Alsace, sans doute plus qu’ailleurs. * Maïs : arbres festifs.
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D’après le communiqué de presse de
Phil@Poste.
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