Conception graphique timbre à date : Stéphanie Ghinéa.
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Libéré en 1945, il poursuit ses études à Paris et devient une figure de l'intelligentsia de gauche en Europe. Dans les années 1950, il rejoint le Parti communiste espagnol, mais il finit par s'en éloigner, critique de l'URSS et des dérives du totalitarisme. Cette double expérience — à la fois celle de la résistance antifasciste et celle de la prise de distance avec les régimes autoritaires — nourrit sa réflexion politique et littéraire. Ses écrits, marqués par le traumatisme des camps et son engagement politique, abordent des thèmes tels que la mémoire, la liberté et la quête de sens face aux horreurs du XXe siècle. Parmi ses œuvres les plus célèbres, L’écriture ou la vie (1994), un livre autobiographique sur son expérience à Buchenwald, et Le grand voyage (1963), qui raconte ses années de déportation, sont des témoignages poignants de la barbarie nazie et de la lutte pour la dignité humaine. Semprún fut également un homme politique engagé, servant comme ministre de la Culture dans le gouvernement socialiste de Felipe González, de 1988 à 1991. Il joue un rôle important dans la transition démocratique espagnole après la mort de Franco. Son héritage, à la fois littéraire et politique, reste une référence en Espagne et au-delà, notamment pour sa capacité à allier réflexion critique et engagement humaniste. |
