Les timbres à date :
La communauté des éventaillistes est réduite en France à cinq artisans (Frédérick Gay, Martine Hacquart, Anne Hoguet, Sylvain Le Guen et Olivia Oberlin), qui travaillent essentiellement la feuille et procèdent à l’assemblage, qu’il s’agisse de papier, de peaux, de soie, de plumes, de dentelle… Ils peuvent aussi retoucher la monture, afin d’assurer les finitions et de restaurer les éventails. La conception d’un éventail dépend de très nombreux savoir-faire et, par conséquent, ne dépend pas que d’un artisan, mais d’une communauté. L’éventailliste ne travaille pas seul et son savoir-faire se matérialise par celui d’autres acteurs (peintres, graveurs, plumassiers, parfumeurs, bijoutiers, dentellières et tabletiers capables de débiter les matériaux). Certains artisans sont capables de réaliser la monture et la peinture des feuilles, mais préfèrent s’associer. De nos jours, ces différents savoir-faire sont parfois rassemblés au sein d’une seule maison. La formation repose sur une initiation au sein des écoles d’art appliqués et sur des stages auprès de Maîtres d’art. Les savoir-faire vivants sont valorisés par des associations françaises, comme Les Amis du musée de l’Éventail Hervé-Hoguet ou le Cercle de l’éventail, tandis que des collectionneurs, des antiquaires et des experts transmettent les connaissances liées à l’histoire et à la fabrication des éventails. D’après l’Inventaire national du patrimoine culturel immatériel (Document pdf). |